Jean-Joseph Julaud, Café grec
Nouvel habitant de Rhodes, en Grèce,
Serge Tullier fait la connaissance de Jude Delator, détective privé. Tout de
suite, Serge l’apprécie. Jude lui propose alors de mener pour lui une enquête,
à titre expérimental : retourner dans son village natal, afin de récolter
des informations sur l’image sociale qu’il y a laissée…
Voilà une histoire qui s’annonce
plutôt intéressante. Et elle aurait pu l’être. Malheureusement, hormis le premier
chapitre, le texte n’est qu’un méli-mélo constant de pensées des personnages,
de métaphores, de comparaisons, parfaitement incompréhensibles. Le narrateur
est un personnage différent à chaque chapitre, et on ne peut jamais deviner
lequel avant un certain nombre de pages. Tout cela rend le récit difficile et
lassant. Avancer dans cette histoire, c’est comme avancer dans un champ de ronces
terriblement compactes : cela demande énormément de concentration et on
est vite fatigué. On s’arrête au bout d’un quart d’heure.
Malgré tout, on poursuit la lecture
pour connaître la fin. On se dit que les rapports de Jude auront bien des conséquences
importantes sur la vie de Serge ! En effet, l’avant-dernier chapitre est
révélateur. Mais au moment où ce qu’on attend avec impatience va arriver, on
passe au dernier chapitre. Celui-ci, narré par la femme de Serge, est totalement
incompréhensible. Et finalement, quand on arrive à la dernière ligne, on ne
sait toujours pas ce qu’il s’est passé.
« Décevant » est donc
le mot que je retiendrai pour ce livre.
Hugo Wood, 2de 2