DU
SIGNALEMENT A L’ENRÔLEMENT L’INJONCTION
BIOMETRIQUE |
Le
terme de biométrie désigne les
différents procédés de mesure des éléments morphologiques des êtres vivants.
Chez
l’homme, il recouvre toutes les techniques
de contrôle de l’identité. La biométrie prend en compte différents
paramètres physiques et/ou comportementaux à la fois personnels et uniques.
Empreintes digitales :
Les
capteurs biométriques sont des senseurs capables de mesurer la distance de la
peau avec une extrême précision (au 100ème de mm près).
L’image
de l’empreinte digitale est saisie et numérisée par l’ordinateur. Le nuage de points de minuties peut alors être identifié.
Une
empreinte digitale fournit 30 à 40 points. On appelle enrôlement, une empreinte digitale réduite (EDR). Chaque enrôlement peut contenir jusqu’à 80 minuties.
Empreintes
enroulées (d’un bord de l’ongle à l’autre) et empreintes contact doivent être
distinguées. Pour augmenter la fiabilité, les enrôlements des 2 index peuvent
être pratiqués. Cette EDR se substitue à la véritable empreinte ce qui évite de
stocker des copies d’empreintes dans une base de données.
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Ceci n’est plus un doigt |
Finger_BIO |
Minuties |
Il
existe aussi des systèmes de reconnaissance du contour de la main.
L’analyse
des éléments recueillis est effectuée par un logiciel de traitement d’images
par le biais d’algorithmes. Impossible donc de recréer l’image digitale à
partir du nuage de points. Ceux-ci sont codés en signaux numériques et stocker
sous une forme cryptée.
La
reconnaissance de l’empreinte peut être inférieure à 3/10ème de
seconde.
Ce
procédé permet de fixer et de répertorier la signature
« biologique »de chaque individu (même chez des jumeaux).
Coût : de 1000 à 5000 €
Procédé
biométrique extrêmement fiable, la probabilité d’obtenir une configuration
similaire est de l’ordre de 10 (-20). Infinitésimale !
NB.
Ce terme d’enrôlement est également utilisé pour l’enregistrement de l’iris, et
de la voix.
Des applications très diverses :
Limiter
la falsification de clefs, remplacer le nombre de codes dont nous disposons
actuellement
Remédier à la perte ou l’oubli des mots
de passe ou du code d’accès
S’assurer
de la présence physique des personnes
Réduire
les fraudes et l’usurpation d’identité
Augmenter la sécurité : faciliter les déplacements dans l’espace
public (cantines, cafeterias, bibliothèques, accès au poste de pilotage,
aéroports…) ou privé
Transe it airport
Améliorer
les transactions commerciales (retraits bancaires, achats électroniques par
exemple)
Protéger
la circulation d’objets de valeur ; protéger l’accès aux ordinateurs
(coût : 150 €) et sécuriser les pages Web ainsi que les connexions à
un réseau distant (prévision : un milliard d’internautes pour 2005).
Gérer
les plages horaires
Délivrance
de permis de conduire ou cartes de demandeurs d’asiles associables à une
identité
Gestion
des prestations sociales et des registres de population
Identification criminelle
Système
de vote électronique…
Exemples :
Dans
l’état de New-York, le contrôle de l’attribution des prestations sociales passe
par la reconnaissance digitale.
Le
quartier populaire de Newham, dans la banlieue de Londres, utilise un système
de reconnaissance faciale à grande échelle.
A
noter également, le Projet européen de passeport avec identifiants
biométriques, promu par l’Union européenne en collaboration avec les Etats-Unis
(puisque ces derniers refuseront à compter du 26/10/04 l’entrée des personnes
qui ne disposeront pas de passeports avec données biométriques).
Passeport
pourvu d’une puce électronique où seraient mémorisées les empreintes digitales,
la reconnaissance faciale ou celle de l’iris.
Système
en phase d’expérimentation pour les employés de l’aéroport de Roissy (idem en
G.B où le UK Passport Service a mis en place un test auprès de 10000
volontaires utilisant une carte d’identité ou un passeport biométriques).
Nicolas
Sarkozy vient de confirmer que ces données biométriques seront incluses dans
les visas et les passeports des 25 pays de l’Union européenne « à la fin
de 2005 ». Journal, Libération, 20/03/04.
Rappel :
parmi les pièces demandées pour faire établir un passeport, 2 photos d’identité
de moins de 3 mois (de face et tête nue) étaient exigées.
Still more Future
Le marché de la reconnaissance
digitale :
Ce
marché avoisine les 50%, celui du visage 15,4% suivi de celui de la main
(reconnaissance décadactylaire ou palmaire). En 2009, ce marché s’élèvera
globalement à plus de 2 MM de $ contre 150 M en 2001.
« Selon
l’International Biometric Group, les seules techniques de scan d’empreintes et
celles d’identification automatique d’empreintes totalisent à elles seules
presque 75% du marché mondial de la biométrie (respectivement 263,1 et 421,9
millions de dollars). Suivent ensuite la reconnaissance faciale (57,5
millions), la reconnaissance de la main (50,7 millions), celle de l’iris (37,1)
et celle de la voix (20,8). Pour finir, l’analyse des signatures et de la façon
de taper au clavier atteignent respectivement 12,2 et 1,7 millions de
dollars. »
Fabrice Deblock, http://solutions.journaldunet.com
Part
de marché par technologie biométrique
Cf. Site : http://biometrie.online.fr/Marche.htm
Reconnaissance de l’iris :
Système
qui, à partir de l’image d’un œil, assure une reconnaissance très précise de
l’iris (et du réseau sanguin de la rétine) grâce à la superposition d’une
grille circulaire. Jusqu’à 400 points de référence peuvent être scannés.
Les
variations journalières de l’iris sont infimes. Ce système est fiable mais plus
contraignant car il est nécessaire d’être à très faible distance du capteur.
Coût :
10000 €
Reconnaissance vocale :
Technique
qui s’appuie sur la sélection d’éléments acoustiques pertinents.
Avantage
sur les techniques précédentes : l’identification à partir du réseau
téléphonique.
Inconvénients :
la voix dépend de l’état non seulement physique mais émotionnel. Elle peut
être affectée par les bruits d’ambiance. Des possibilités de la déformer existent
et la voix d’une personne peut toujours être utilisée à son insu.
Biométrie comportementale :
Part
actuelle de marché : 5%
Reconnaissance
automatique des visages.
Informatique affective UraFace
On
peut cartographier, par thermographie, différentes régions du visage (on mesure
les températures de différents points du visage par caméra à infrarouge). Une
cartographie du système veineux, lui-même, peut être établie. Il en va de même
pour la reconnaissance biométrique de la marche, d’une frappe sur clavier
d’ordinateur (durée de la frappe et durées entre frappes) ou encore de la dynamique de la signature
(enregistrement des vitesses, des pressions, des inclinaisons, …).
Il existe des logiciels « de
reconnaissance de l’état émotionnel ».
Exemple
Uraface qui est capable d’extraire, en temps réel, les contours des éléments
mobiles et déformables du visage (la bouche, le nez, les yeux, la tête, …)
et d’éliminer ceux du fond tout en restituant les différents signaux propres
à chaque élément.
A
signaler, l’établissement d’une morphocarte
avec mensurations (85 points de mesures en 3D). La prise de mesure en
manuel subsiste toutefois.
(poids, stature, mesures main, pied, tête)
La
campagne actuelle de mensurations est prévue jusqu’à fin 2004. Celle-ci permettra de mieux connaître la morphologie des
populations à partir de mesures établies auprès de 10000 femmes et hommes.
Les
données recueillies serviront à l’industrie de la mode (étalonnage des tailles
et référence des vêtements), aux industries du meuble et de l’automobile
ainsi qu’ aux secteurs de la santé et du sport.
Le
dernier relevé de mensurations, en France, remonte à 1970.
Pour information :
Sur le Web :
http://www.ifth.org/mensuration
Ci-dessous,
cet extrait :
« Chaque personne mesurée
est interrogée par l’opérateur ou l’opératrice sur sa catégorie
socioprofessionnelle et répond à un certain nombre de questions concernant ses
habitudes en matière de consommation ou de sport…, ce qui, à terme, facilitera
la mise en place d'une base de données précieuses pour de nombreuses
professions. Cette base de données pourra à son tour être intégrée dans un
ensemble européen, voire mondial. D’autres pays de l’Union Européenne
(Grande-Bretagne, Espagne, Grèce) sont déjà engagés dans des campagnes
similaires, de même que des pays comme les Etats-Unis, le Brésil, la Chine...
Cette campagne de 1,2 millions d'euros
s’inscrit dans le cadre d’un projet européen E-Tailor qui recommande à chaque
pays de l’Union Européenne d’entreprendre cette démarche afin de mieux cerner
les tailles de sa population et de répondre à leur envie de mode ».
http://www.sagem.com/fr/produits/securite/surete-aeroport-produits.htm
Site
proposant des systèmes de gestion des passagers, un système de contrôle
d’immigration/émigration et de contrôle d’embarquement automatisé pour
renforcer la sûreté aéroportuaire.
NB.La
Sagem vient de remporter un marché de 796 millions d’euros pour l’équipement de
l’armée de terre française.
« Il
s’agit d’un équipement entièrement intégré (casques, armes, transmissions,
système de vision, vêtements) qui fera entrer le soldat dans l’ère du champ de
bataille numérisé, pour un coût de 25000 € par fantassin ».
Journal, Libération, 5/03/04 ;
http://www.alphasys.fr/pages/produits/uru.htm
Site
d’information pour la sécurisation d’un environnement Windows.
http://www.istec-europe.com/tech/marche.htm
Site
d’information sur les technologies numériques et le marché de la biométrie.
http://www.uratek.fr/bioident.php
Site
d’information sur l’identification biométrique faciale.
Ce
site présente le marché de la biométrie et répertorie plus de 200 fournisseurs
de produits biométriques.
Site
proposant des produits de reconnaissance vocale.
Bibliographie :
Pierre
Jolicour, Introduction à la biométrie,
32,78 €
Avertissement :
Si
vous êtes prêts, cliquez !
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Une nouvelle icône, l’émotikon |
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Nos
identités sont devenues de plus en plus multiples qu’il s’agissent d’identités
collectives ou individuelles.
Nous
possédons un jeu d’identités : identité civile, professionnelle, sexuelle,
médicale, bancaire… et des pseudos pour le web…
Les
réseaux électroniques sédimentent, propagent, croisent et diluent ces
identités.
Le
monde animal, lui-même, n’y échappe pas. Le vivant dans sa prolifération,
sa vertigineuse diversité, est l’objet
d’une traçabilité permanente.
Nous
le savons, la sphère marchande piste,
aménage et redistribue identités et informations personnelles. Toute
consommation porte en elle, l’impératif de la plus totale transparence. Les
risques d’instrumentalisation politique et économique de nos moindres
comportements doivent être pris en considération. Ceci explique que certains
sites, nous proposent déjà, face à l’Internet marchand, des dispositifs de
génération d’identités factices ! L’identité virtuelle devient nouvelle
marchandise…