SOCRATE
/POLOS
Problème : la rhétorique est-elle un art ou n’est-ce qu’un savoir-faire ?
1.La rhétorique relève de la flatterie (461b-481b ; pp.154 à 209 )
Platon use d’une quadruple analogie :
Le maquillage est à la gymnastique ce que la cuisine est à la médecine et la sophistique est à la législation ce que la rhétorique est à la justice.
1.® Qu’est-ce qu’une analogie ?
2.® Rectifiez l’erreur :
Cosmétique = Cuisine = Législation = Rhétorique
Gymnastique Médecine Sophistique Justice
3.® Pourquoi confondons-nous les sophistes et les orateurs ?
Extrait : p.163 :
4.® Quelle définition Socrate donne-t-il de la cuisine ?
Extrait 46. .
Extrait 46. .
Gymnastique Médecine Maquillage Cuisine
Soins Faux
Savoirs
Arts du corps Imitations
5.® Donnez 2 synonymes d’imitation
P.159 :
Bien réel Science morale Bien apparent Flatteries
Art* : techné Savoir-faire :
empeiria
Savoir rigoureux Simple talent
Pratiques méthodiques Recettes empiriques
visant la connaissance visant l’agrément.
rationnelle.
*Art : activité fondée en raison.
6.® Pourquoi la cuisine n’est-elle pas un art ?
Extrait p.162 :
La législation La justice La sophistique La rhétorique
Bien Faux savoirs
Arts de l’âme Imitations
7.® Comment appelle-t-on l’art qui s’occupe de l’âme ?
Extrait : 46. .
La législation prescrit les lois. Elle a un rôle préventif.
La justice veille à l’application de ces lois. Elle est ce qui guérit. C’est « la médecine de la méchanceté » ; l’art de châtier.
La sophistique est capable de tenir des discours sur tout.
La rhétorique adapte ses discours à l’auditoire. Elle cherche, par exemple, à obtenir le plus grand nombre de votes dans une assemblée. Sa force est persuasive.
Les orateurs et les hommes politiques savent agir sur leur auditoire.
8.® Indiquez précisément le passage où il est question de la puissance des orateurs.
Extrait : 46.
2.La toute puissance du tyran (466b-472c)
Archétype du tyran : Archélaos.
C’est précisément parce qu’ils font tout ce qui leur
plaît que les tyrans sont impuissants.
Ils cherchent à satisfaire, de manière illimitée, tous leurs désirs et s’enlisent dans l’irrationnel.
Pouvant faire ce que bon leur semble, autrement dit pouvant vivre injustement ils se laissent entraîner à commettre l’injustice par la domination et la violence.
Problème : le tyran mesure-t-il l’effet de ses actions sur lui-même ?
9.® Réponse personnelle détaillée (6 à 7 lignes)
Une remarque : bien distinguer ce qui relève de la volonté et du désir.
Vouloir : faire ce que l’on veut en cherchant le bien (ce qui requiert un discernement).
Désirer : faire tout ce qui plaît (selon ses désirs) en cherchant le seul plaisir immédiat.
10.® Indiquez avec précision le passage qui fait cette distinction
Extrait : 46. .
Paradoxe N°2
Mieux vaut subir l’injustice que la commettre.
L’injuste ne peut être envié car il ne peut être heureux.
L’agréable L’avantageux Le désagréable Le mauvais
L’utile Le douloureux Le nuisible
(le profitable)
Le Beau Le Laid
Le Bien Le Mal
L’estimable Le méprisable
Cette laideur de l’injustice s’explique non par le seul déplaisir, ni par le déplaisir uni au mauvais mais bien plutôt parce que commettre l’injustice est plus mauvais.
Il est plus laid de commettre l’injustice que de la subir. Il est plus désagréable et/ou plus nuisible de la commettre.
Ce n’est pas plus laid parce que c’est plus désagréable.
Ce n’est pas, d’autre part, plus laid parce que plus désagréable et plus nuisible. En effet, subir un châtiment est plus désagréable.
Autrement dit, c’est beaucoup plus laid parce que c’est plus nuisible.
11.® En vous servant d’extraits, expliquez pourquoi la honte est une laideur morale.
Rappel : position de Polos au début de son entretien avec Socrate.
Polos admet que ce qui est juste est beau et ce qui est injuste est laid. Mais Polos refuse que le juste soit bon, avantageux.
Socrate l’amène peu à peu à penser contre lui-même.
Nous pouvons résumer les acquis progressifs de la démarche socratique (pp.189 à 191)
12.® Vous compléterez les parties en pointillés :
1. Il est plus laid de commettre l’injustice que de la subir
2. Le beau peut être défini par le plaisir, l’agréable et ce qui est utile
3. Le laid peut être défini par ………………………………………………
4. Plus une chose procure de plaisir ou d’utilité plus celle-ci est belle
5. Plus une chose procure de ………..ou…………………………………….
6. Il est plus laid de commettre l’injustice que de la subir car cela génère plus de ………..ou de ……(ou l’un et l’autre).
7. il est plus douloureux de…………………………………………………..
8. Conclusion : ……………………………………………………………….
Paradoxe N°3
Celui qui a commis l’injustice gagne à être puni.
Le remède (la punition) permet de redevenir estimable. Le bienfait de la justice consiste à délivrer de l’injustice par le châtiment reçu, la juste condamnation.
13.® Pourquoi l’homme qui a commis l’injustice et qui se trouve puni subit-il quelque chose de bon ?
Extrait pp. 196-197 :
14.® Que se passe-t-il pour l’orateur ou le tyran qui bien qu’ayant commis l’injustice ne se sont jamais soumis aux reproches et aux châtiments ?
Extrait pp.204-205 :
Conclusion :
L’injustice est intimement liée à l’ignorance du Bien. C’est une maladie de l’âme. Seule une éducation appropriée peut nous amener à la vertu et à la justice.
La rhétorique n’est qu’une contrefaçon, un simulacre de la politique. Cette activité ne peut être belle car elle permet de maquiller l’âme injuste.
En recourant à l’éloquence, à la persuasion la rhétorique n’est qu’un vil moyen pour nous soustraire au châtiment, sauver seulement son propre corps.
La recherche de la vérité doit prévaloir. On ne doit donc pas chercher le plus grand nombre de témoignages.
15.® Illustrez ceci par deux extraits :
p.181 :
p.185 :
16.® La rhétorique peut cependant avoir une fonction corrective (Paradoxe N°4) Dans quelques conditions ?
Expliquez :
A illustrer par un extrait p.207 :
Il importe de rallier la raison de notre interlocuteur. Faire advenir le juste requiert l’intervention du logos, l’ activité discursive.
La dialectique peut alors être définie comme une science du discours, une force argumentative qui agit sur l’âme, la sauve ; la délivre de l’injuste.