ORIENTER L’ŒIL DE L’AME

Ce qui est visé c’est la connaissance objective des essences. Il convient donc de rechercher " ce qui est essentiellement un ".

Mais il faut pour cela saisir les relations qui unissent chaque terme de la trilogie platonicienne : le Vrai, le Beau, le Bien ?

- Le Beau est la splendeur du Vrai, " ce qui se manifeste avec le plus d’éclat et ce qui attire le plus l’amour ". C’est une force créatrice.

- Le Beau est la cause du Bien, ce qui produit le Bien ; l’image du Bien.

- Le Bien est l’effet du Beau.

Il existe un lien entre les belles choses et les choses bonnes.

® L’idée du Bien éclaire le Beau. Le Bien étant l’objet suprême du savoir et de vertu.

Ce passage du sensible au suprasensible ne peut s’effectuer sans une conversion de l’âme. Une initiation s’impose. Il s’agit d’une ascèse qui consiste à purifier le désir, à passer du désir physique au désir de savoir.

L’érotique platonicienne, en ce sens, joue un rôle central.

But : générer selon le corps et selon l’âme.

Problème : comment donc découvrir l’unité de la beauté dans la diversité des corps ?

L’intervention d’Eros est déterminante. Eros est de nature démonique : c’est un intermédiaire entre les Dieux et les mortels. Il n’est ni savant ni ignorant mais philosophe.

Les différentes étapes de l’initiation amoureuse sont les suivantes :

Passage de l’amour d’un beau corps à l’amour des belles actions, (d’où l’importance des beaux discours et des maximes de conduites) puis de celles-ci à l’amour des sciences (importance ici des mathématiques) et, de ces dernières à la contemplation .

Conclusion : L’élan de l’âme correspond à une ascension dialectique, par degrés. Il s’agit donc d’un travail d’idéalisation, d’un dépassement vers l’Idée.