ANTIPOLLOCK

      M.V TAA

 

                             J.L TGMA

 

 

                  A.G TGMA

 

Il y a-t-il encore dans cette technique une part pour l’imprévisible ?

 

Quand on découvre ce logiciel, on pourrait croire que l’on ne contrôle rien ; que tout est imprévisible ! Pourtant ce n’est qu’un programme informatique. Il répond donc à une logique, à une suite mathématique qui génère formes et couleurs selon les mouvements créés avec la souris. Mais ce n’est qu’une impression. La personne qui étudie le fonctionnement de cette technique comprendra le système générateur et, il n’y aura plus pour elle de grande imprévisibilité.

Ce n’est qu’une technique créée par l’homme pour « imiter » le réel (ici la production de Pollock) mais elle ne peut reproduire l’imprévisible qu’il y a dans la nature.

P.M TAA

 

 

 

 S.F TGC2

 

                     G.D TAA

 

Oui, on peut dire tout de même que cette technique laisse une part pour l’imprévisible. En effet, le simple fait de faire éclater des tâches de peinture sur une toile ne permet pas de situer la façon, ni l’endroit exact où elles vont se répartir. De plus, J.Pollock (tout comme les autres artistes qui ont utilisés cette technique) n’avaient pas pour but de représenter quelque chose de concret ; l’imprévisible était un moyen pour eux de retranscrire des émotions, des sentiments de façon plus directe et plus naturelle que si leurs gestes avaient été guidés par un pinceau ou un outil quelconque. Cette technique permet d’imprégner ce que nous produisons d’imprévisible. Les artistes n’y trouveraient pas autant d’intérêt si ils pouvaient prévoir totalement à l’avance l’exactitude de leurs rendus.

L.Li TAA

 

      A.H TGC2

 

    D.M TGC2

 

 

  E.G TGC2

 

Sur ce site tout est prévu. Chaque projection de couleur, chaque trait résulte d’un programme informatique. En fonction de tel ou tel mouvement de la main, tel trait coloré apparaît. En revanche, tout semble aléatoire. Il est impossible de prévoir à l’avance ce qui va se passer. On ne peut choisir ses couleurs. Du rouge apparaît quand on veut du bleu. Plus on ralentit le mouvement de la souris, plus les taches grossissent. On ne peut pas effectuer de tracé précis. Par moment, de petites taches de couleur se forment à côté du trait qu’on voudrait net comme pour imiter une éclaboussure réelle.    

J.G TAA

 

     

A.R TGC3

                                            Y.B TGC3

 

 

      F.A TGC3

Tout d’abord, l’imprévisible semble être opposé à la technique même du logiciel. En effet, la créativité résulte d’une action à la fois mentale et manuelle. Le logiciel est un ensemble de programmes qui « par nature » ne saurait laisser de place pour l’imprévu. Nous pouvons donc affirmer que ce qui nous paraît être imprévu sur un écran (ce qui ne dépend pas de notre volonté) est régi par l’ordinateur. L’imprévu est « prévu » par la machine.Sous la main de l’homme, l’imprévu occupe une place très réduite. Il se manifeste suite à de l’inattention ou à un problème informatique.



     A.M

 

        G.S TGC3


    Y.D TAA

Toute technique dans son usage comporte une part d’imprévisible. Pour intégrer du prévisible il faut imaginer le résultat, disposer d’une méthode. Dans la technique du dripping, il n’est pas possible de calculer le résultat final. L’imprévu est bien là : pas d’ordre dans les changements de couleurs (après le noir ce sera le rouge ou le bleu). Il peut se former des gouttes ou des giclures de peinture inattendues, non désirées. On peut avoir une idée précise et essayer de la réaliser mais on n’obtient jamais le résultat auquel on avait pensé. L’imprévu est donc au rendez-vous. Les gestes de la main, même très contrôlés, portent une part d’imprévisible (de non maîtrisé). Il semble impossible de reproduire à l’identique deux drippings. Chaque dessin est unique. Le résultat est imprévisible dans ses formes exactes, ses détails, ses couleurs, ses nuances. On ne prévoit que de manière très limitée. Ce qui fait le charme de cet outil. Il plaît aux enfants imaginatifs à la fois surpris et intrigués par le résultat.

K.B TAA

 

  J.G TAA

  F.L TGMA

 

 

  V.M TGMA


                         M.L TAA

Dans la technique du dripping, Pollock sait comment faire pour obtenir des giclures mais il ne sait pas comment celles-ci vont donner sur la toile. Quelles formes vont-elles avoir. Il ne peut donc pas prévoir la forme globale de son œuvre ni les tons car au fur et à mesure qu’il jette des couleurs celles-ci se mélangent et interagissent. En somme l’imprévisible est toujours là.

C.B TAA

 

C.L TAA

 

 

 L.L TAA

 

 

F.C TGC3

Il y a dans cette technique beaucoup d’imprévisible. Chaque geste de l’utilisateur est traduit par la machine en une série de données. Les calculs indiquent, au pixel près, les distances, les vitesses, les trajectoires…avec une précision que l’homme ne peut reproduire. A partir du moment donc où l’homme ne contrôle pas ce qui résulte de ses gestes, on peut effectivement parler d’imprévisible. Pour contrer cette imprévisibilité on peut éventuellement trouver des erreurs dans la gestion de l’ensemble des calculs par le logiciel. Par exemple : si l’on fait un clic droit puis un clic gauche quelque part dans la fenêtre, on obtiendra une ligne totalement droite (un anti-pollock). En choisissant le début et la fin du segment, on défie l’imprévisibilité. Après tout, Pollock lui-même ne tenait-il pas compte de cette part d’imprévisibilité dans son travail ? Le résultat de ses jets de peinture pouvait-il être par avance réellement calculé ?

C.P TAA


                      G.B TGC3

 

            D.K TGC3